[AGIR] S1E7 – Comment gérer le sentiment d’injustice et se remettre en action

par | Fév 17, 2019 | Article, Podcast, Vidéo | 3 commentaires

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On dit souvent que la vie est injuste. Mais, pourtant, au quotidien on s’attend à ce que ce soit différent, à ce que l’on reçoive un juste salaire ou une juste récompense pour nos efforts.  Bref, on s’attend quand même à ce que la vie soit juste. Mais, dans les faits, ça ne se passe pas toujours ainsi et c’est souvent source de frustration, d’impuissance et même de souffrance.

Et, comme vous vous en doutez, dans ce 7ème épisode de la série « Agir », on va parler du sentiment d’injustice et de ce que ça déclenche chez nous, que nous en soyons victimes ou témoins.

 

L’injustice est un sentiment puissant dont on a souvent du mal à se défaire et qui peut nous peser pendant très longtemps, nous laissant souvent incapable de reprendre la main sur la situation. Ca peut être par exemple, une promotion qui vous passe sous le nez malgré tous les efforts que vous avez faits, un licenciement inopiné, un manque de reconnaissance au travail ou dans votre vie personnelle…Etc.

Ce qui pose problème dès le départ est que, que notre sentiment d’injustice soit « légitime » ou non, dans la réalité, la justice est une belle intention mais qui n’est jamais 100% atteinte. On peut le constater tous les jours dans le monde. Mais, pour autant, dans nos sociétés dites « modernes » on souhaiterait qu’il en soit autrement et que l’injustice ne passe pas par nous.

  

En fait, la justice est un mot que l’on emploie souvent mais sans réellement savoir ce que l’on met derrière. Or, dans la justice on trouve 3 notions distinctes :

  • L’égalité, on s‘attend à ce que chacun soit traité de manière identique / égale
  • Le mérite, qui postule que chacun recevra une contrepartie équivalente à son travail ou à ses efforts (dans sa vie professionnelle, à l’école, même en amitié ou en amour…)
  • L’autonomie qui permet à chacun d’être décisionnaire de ses actions, maître de son destin (encore plus dans le monde du travail où le lien hiérarchique « prive » le collaborateur d’une partie de sa liberté, où il est important de lui faire sentir qu’il participe, a minima, à la prise de décision et qu’il est pris en compte).

Et ce qui est assez intéressant, c’est que le plus souvent nous n’accordons aucun intérêt ou réelle pensée à la justice jusqu’à ce qu’une situation d’injustice se présente pour nous ou les personnes qui comptent pour nous. Si je voulais faire un peu de provocation, je dirais même que nous ne sommes pas POUR la justice, mais CONTRE l’injustice. Et cette distinction est de taille.

 

Le problème de l’injustice c’est qu’il est extrêmement difficile de dire objectivement s’il a réellement injustice. Comme on l’a vu la notion de justice est très large et fondée en grande partie sur une intention, c’est plus comme une ligne directrice à suivre qu’une vérité absolue et claire.

 Bien sûr pour celui ou celle qui la ressent, c’est bien réel mais certains biais peuvent entrer en jeu et fausser nos perceptions.

 

L’injustice est souvent identifiée en se comparant aux autres (en effet s’il n’y a pas de situation ou de personne à laquelle se comparer comment dire qu’il s’agit d’une injustice ?). Or, comme on l’a vu dans l’épisode 2 de la série sur le fait de se comparer aux autres, on sait très bien ce que l’on a fait qui mériterait une juste contrepartie, mais en ce qui concerne les autres, on ne voit que la partie émergée de l’iceberg. Ainsi de l’action de comparaison au sentiment d’injustice, il n’y a qu’un pas très mince et qui est aisément franchi. Car le plus souvent la conclusion de nos comparaisons est que les autres sont mieux lotis que nous, que ce soit en salaire, en biens matériels, en bonheur… 

Et, une fois l’injustice « prouvée » par ces comparaisons bancales ou incomplètes, nous voilà conforté dans notre bon droit : nous sommes bien victimes d’une injustice. Et le choix de ce mot « victime » est important parce que, dans ce contexte (et j’exclus délibérément les situations plus graves, susceptibles de poursuites judiciaires de cette réflexion), cela signifie que l’on est en train de subir. Et en se positionnant ainsi, même inconsciemment, on se retrouve à attendre que l’on vienne nous « sauver » ou que les choses se résolvent d’elles-mêmes puisque c’est nous qui sommes « lésés » dans l’affaire.

 

 Attention, je ne dis pas que votre douleur face à l’injustice n’est pas véritable ni même que l’injustice que vous ressentez n’en est pas une. Bien sûr, vous avez le droit d’exprimer votre frustration et votre souffrance. En revanche, en ruminant trop longtemps ces sentiments, qu’obtenez-vous ? Rien du tout ! Vous avez juste moins d’énergie et vous alimentez vos émotions négatives qui concentrent votre attention uniquement sur le problème, ce qui ne fait pas évoluer la situation d’un pouce !

 

Sachez que je ne suis pas de l’école qui dit que l’on est responsable de tout ce qui nous arrive. Tout le monde n’a pas les mêmes cartes au départ, c’est clair. En revanche, notre vie est bien la somme des événements extérieurs qui nous ont impacté et de nos choix et nos actions. C’est l’ensemble de ces éléments qui nous a conduit là où l’on en est aujourd’hui.

 Cela ne veut donc pas dire que toute injustice nous exonère de nos responsabilités. Lorsque l’on fait face à un sentiment d’injustice, il est toujours pertinent de l’interroger pour en valider la légitimité.

Mais quelle que soit la réponse, même si l’injustice est réelle, c’est à nous d’agir pour sortir de cette situation. Et cela implique parfois, et c’est quelque chose de difficile à admettre, que justice ne nous sera peut-être pas rendue.

 

Si vous restez bloqué au stade de « victime » et de l’alimentation de vos pensées négatives, vous restez bloqué dans un état d’esprit négatif dans lequel aucun changement positif ne peut être accompli. Vous devez reprendre le contrôle de la situation avec les cartes, quelles qu’elles soient, que vous avez en main à ce moment-là.

Vous ne pouvez pas changer le passé ni agir sur les événements extérieurs hors de votre contrôle. En revanche, vous pouvez choisir la façon dont ces événements vont vous affecter et comment vous allez y réagir.

Et pour cela il faut sortir de la zone de préoccupation où vous n’avez pas de pouvoir d’agir (où vous êtes une « victime ») pour reprendre la main et agir dans votre zone d’impact (où vos choix et vos actions sont sous votre contrôle).

La souffrance liée à l’injustice est souvent entretenue par l’inaction et l’indécision. Dès lors que vous passez à l’action, votre état d’esprit change car vous ne subissez plus.

Vous connaissez sûrement cette citation attribuée à l’empereur romain Marc Aurèle : « Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l’être mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre » (il en existe de nombreuses variantes que ce soit la prière de la sérénité ou le mantra des Alcooliques Anonymes).

 

Ainsi face à une situation injuste demandons-nous ce que nous pourrions faire (et qui soit juste) pour sortir de cette situation ?  Il vaut mieux faire le premier pas et agir, quitte à ce que l’injustice ne soit jamais « punie », plutôt que d’avoir raison, se draper dans son « bon droit » et sa légitimité et de foncer droit dans le mur… 

C’est vrai, vous n’aurez peut-être pas eu la justice que vous souhaitiez ou que vous pensiez mériter, mais en passant à l’action vous aurez la sensation de reprendre le contrôle de la situation.

 En sortant de cet esprit négatif qui vous affecte face à l’injustice, vous serez à même de sortir de l’impasse et, pourquoi pas, peut-être, faire de cette situation une opportunité ou une occasion de rebondir.

 Mais pour cela, il faut lâcher prise face à l’égalité et la justice, pour agir.

 Donc, pour reprendre le contrôle, passez à l’action en sachant ce que vous voulez ! Et si vous ne connaissez pas vos objectifs, vous pouvez télécharger gratuitement la fiche outil « fixez ses objectifs » pour les déterminer en cliquant sur le bouton ci-dessous.

 A vous de jouer : reprenez les rênes dès maintenant ! 

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