[AGIR] S1E10 – Surmonter le stress pour agir

par | Mar 10, 2019 | Article, Podcast, Vidéo | 0 commentaires

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Le stress ça vous dit quelque chose ? Vous savez quand vous avez la boule au ventre par exemple avant de parler en public ou de commencer un nouveau travail… Le stress, on connaît tous, selon les situations, il se manifeste chez tout le monde à des degrés divers.

Dans ce 10ème épisode de la série « Agir », on va parler du stress : de comment il survient, de comment on y réagit et surtout de comment faire pour mieux le gérer.

C’est parti pour la partie scientifique de l’affaire ! La science nous dit que le stress est une réaction d’adaptation de notre organisme pour maintenir son équilibre intérieur.

Et c’est un phénomène parfaitement normal. L’organisme humain doit en permanence s’adapter à ce qui se passe, si ce n’est plus le cas, c’est que vous êtes mort. C’est juste un moyen pour notre organisme de s’ajuster, ce qui veut dire que le stress peut être « bon » ou « mauvais ».

Alors, pour qu’il y ait stress, il faut qu’il y ait un « stresseur », c’est-à-dire un stimulus / déclencheur qui va provoquer la réaction d’adaptation dans notre organisme (le stress), qui elle ensuite va générer des comportements ou émotions en conséquence.

Et ce qu’il est très important de savoir, c’est que le niveau ou la « gravité » du stress et de ses conséquences ne dépendent pas de l’intensité du stresseur, mais de la façon dont la personne perçoit le déclencheur et y réagit. Chaque individu est différent et donc chaque réponse aussi. Par un exemple, un membre du GIGN ne ressentira pas le même niveau de stress ni n’aura le même comportement face à une situation dangereuse qu’un individu lambda, non entrainé ; idem pour un orateur qui donne des conférences depuis 10 ans et pour une personne dont c’est la première fois.

Du côté des stresseurs, on retrouve 2 catégories : les stresseurs physiques ou psychologiques. 

Et enfin, souvent on parle de stress dans un cadre professionnel. Là, l’agence européenne pour la sécurité et la santé au travail nous précise que le stress dans un cadre professionnel arrive lorsqu’un déséquilibre est perçu entre ce qui est exigé de la personne (demande) et les ressources dont elle dispose pour répondre à ces exigences (compétences ou capacités).

Ok, si le stress – dans un domaine professionnel ou non -est un phénomène normal, à quel moment ça part en cacahuète ? parce que je ne sais pas vous, mais moi je n’ai pas croisé beaucoup de personnes qui m’ont dit « c’est super ! je suis trop stressé ! ».

Le problème survient lorsque le stress devient chronique, c’est-à-dire qu’il se répète trop souvent voire même qu’il devient continu. Car s’il se prolonge, cela veut dire que vous stressez en permanence, sans qu’il y ait forcément de stresseurs (ou alors tout devient « stresseur ») et cela fait que votre organisme s’épuise à essayer de rétablir l’équilibre tout le temps.

Pour continuer dans les bonnes nouvelles, voyons ce que le stress prolongé peut avoir comme conséquences négatives. Et bien, cela peut aller de la perte de moyens (confusion, blancs / trous de mémoire) à l’anxiété ou l’agressivité, l’inaction ou la démotivation, voire même dans les cas les plus extrêmes à des conséquences pathologiques (maladies, burnout…).

Les chercheurs se sont pas mal penchés sur le sujet et ils ont découvert que, même si le stress affecte différemment chaque personne, il y a 4 caractéristiques qui induisent une réaction d’adaptation (un stress) chez tout le monde. Le stress se déclenche donc à coup sûr quand un ou plusieurs de ces éléments sont présents : 

Alors, déjà on va mettre les choses au clair tout de suite : chacun est différent. Donc, comme vous imaginez, il n’y a pas de recette miracle qui fonctionne pour tout le monde.

Et surtout, on l’a vu, le stress est un phénomène normal, c’est juste quand il se répète trop ou qu’il dure trop longtemps que c’est un problème. D’ailleurs, le reste du temps vous ne vous rendez même pas compte que votre organisme est en train de s’adapter, il le fait tout seul, c’est son boulot.

On ne parlera ici que de ce qu’il est possible de faire, dans les situations problématiques, pour mieux gérer votre stress. Ce sont des suggestions, à vous de les tester pour voir celles qui fonctionnent le mieux pour vous.

Vous vous rappelez, on a vu plus tôt dans l’épisode que, pour qu’il y ait stress, il faut qu’il y ait un stresseur. Cela veut dire que vous pouvez agir à 2 niveaux :

  • Sur le stresseur
  • Sur les conséquences (comment vous réagissez au stresseur)

Pour ce qui est de la réponse de votre organisme, laissez-le tranquille, il fera son boulot quand il y aura besoin.

Donc, première option : supprimer le stresseur. Dans certains cas, cela va être possible dans d’autres un peu moins.

Si c’est le fait de parler en public qui vous stresse, vous pouvez essayer de feinter : déléguer cela à une autre personne, envoyer plutôt vos présentations par mail plutôt que de les faire oralement, etc. A l’inverse si le stresseur c’est votre boss, ça risque d’être un peu plus compliqué. Vous pouvez toujours essayer de l’éviter, mais à long terme ce n’est pas viable. Sinon il vous reste la possibilité de démissionner, mais c’est une décision plus drastique.

D’où la seconde option : modifier la façon dont vous percevez le stresseur, pour essayer de diminuer les conséquences négatives. Pour cela vous pouvez :

  • Relativiser la situation : « quelles seront les conséquences de cet événement dans 1 semaine, dans 1 mois, dans 1 an, dans 10 ans ? »
  • Vous concentrer sur une autre tâche (si possible quelque chose que vous aimez) pour laisser le temps au stress d’être absorbé
  • Vous recentrer sur vos priorités : « qu’est-ce qui est réellement important pour moi ? », et si cet événement a potentiellement un impact sur vos objectifs, définissez votre plan d’actions et, si vous pouvez, reprenez le contrôle en initiant tout de suite la première action. Le stress disparaît face à l’action.

Et dans tous les cas, rappelez-vous que la première réaction au stresseur est physique (cœur qui bat plus vite, sensation de chaleur, mains moites…) donc donnez la possibilité à votre organisme de dépenser ce trop-plein d’énergie (qu’il mobilise pour faire face au danger : fuite ou combat) : allez marcher un peu, prenez les escaliers, respirer profondément ou faites quelques mouvements d’étirement. Cela devrait déjà faire redescendre la pression.

Vous verrez qu’en apportant une première réponse physique au stress, en dépensant l’énergie mobilisée, il va déjà grandement diminuer.

Ensuite, selon que vous choisissiez de relativiser, de vous concentrer sur autre chose ou de définir votre plan d’actions pour vous sortir de la situation, vous allez agir sur le 1er ingrédient du stress : le contrôle.

C’est en agissant et en reprenant le contrôle que vous arriverez à diminuer la portée et la durée de votre stress. Et une fois que vous aurez trouvé ce qui marche pour vous, vous allez – au fur et à mesure – mieux gérer les événements stressants.

Et comme parfois on se laisse emporter par le stress alors même que la situation n’est pas si grave au final, définissez vos objectifs – ce qui est important pour vous – et concentrez-vous dessus. Et si vous ne l’avez pas encore fait, vous pouvez télécharger gratuitement la fiche outil « fixez ses objectifs » en cliquant sur le bouton ci-dessous.

A vous de jouer !

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