[AGIR] S1E9 – Pratiquez l’auto-compassion pour rester motivé(e) !

par | Mar 3, 2019 | Article, Podcast, Vidéo | 0 commentaires

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Vous connaissez cette petite voix dans votre tête qui, quand vous vous êtes planté ou que vous regrettez une décision ou une action, qui vous dit « tu es nul ! », « mais quel con ! », « c’est possible d’être aussi bête ! »…etc. Pas très polie n’est-ce pas ? La vraie question est « est-ce que vous laisseriez quelqu’un d’autre vous parler comme cela ? ». Je ne crois pas non…

Bonjour, je suis Emilie Amic. Et dans ce 9ème épisode de la série « Agir », on va parler de l’auto-compassion et de ce que cela peut vous apporter en termes de motivation et de confiance de vous de vous parler sur un autre ton. 

 

Alors pourquoi se parle-t-on aussi mal intérieurement ?

Au départ, ça part d’un mécanisme très utile du fonctionnement humain qui est de se remettre en question pour pouvoir progresser et apprendre de ses erreurs. Sauf que voilà, poussé à l’extrême, ce fonctionnement peut nous jouer de très mauvais tours !

On retrouve ici la notion de juge intérieur (la fameuse petite voix dans notre tête qui critique tout). Et ce juge intérieur peut sérieusement déconner (pardonnez-moi l’expression) dans un sens ou dans l’autre, c’est-à-dire en nous blâmant nous ou en blâmant uniquement les autres.

Si on blâme l’autre – ce qui n’est pas ce qui nous préoccupe ici – on se retrouve dans la position de Caliméro où ce sont systématiquement les autres le problème. Bref, on s’apitoie sur son sort (mais surtout sans agir, on risquerait de s’en sortir sinon…)

Non, c’est plutôt l’attitude de se blâmer soi-même qui pose le plus souvent problème : on tombe dans l’auto-critique excessive, voire l’autoflagellation. Et là, ça ne rigole pas sur les conséquences négatives :

  • Culpabilité
  • Agressivité envers soi ou envers les autres
  • Baisse de l’estime de soi / Déprime
  • Stagnation / Paralysie face à l’action.

 

Alors, pourquoi est-ce que l’on s’inflige ça ?

Il y a plusieurs raisons qui nous pousse à nous critiquer durement et à nous autoflageller quand les choses ne se sont pas passées comme on voulait.

La première est liée à nos croyances. En s’engueulant ainsi, on a l’impression que l’on garde le contrôle de la situation ou encore que ça va nous motiver à changer ou à agir. Bon, vous voyez bien que ce sont là des fausses croyances ? Ça marche peut-être pour certaines choses, mais ce n’est sûrement pas en se traitant de tous les noms que l’on va reprendre la main sur la situation (surtout la petite voix se manifeste en général a posteriori…).

Deuxième raison, et j’en ai déjà parlé dans l’épisode 3 de la série sur la peur de l’échec et la difficulté qu’elle engendre pour passer à l’action, on confond ETRE et FAIRE, c’est-à-dire qu’on confond notre identité et nos actions (ou notre comportement). Comme on a tendance à se définir uniquement par ce que l’on fait, quand ça se passe mal, on fait des liens de causes à effets débiles comme, par exemple « j’ai échoué parce que je suis nul ! » Forcément, quelle autre explication possible ?

Enfin, troisième raison possible, cela peut aussi être parce que l’on n’a peur de trop « s’écouter », dans le sens d’être trop complaisant avec nous-mêmes. Donc, pour éviter de verser dans l’auto-apitoiement, qu’est-ce qu’on fait ? On va complètement à l’opposé et on se tire dessus à boulets rouges parce qu’on est vraiment trop con (c’est la petite voix qui le dit).

 

OK, maintenant qu’on sait les raisons qui nous pousse à flageller et à mal nous parler, on fait quoi pour que ça s’améliore ?

Et bien, on se met à pratiquer l’auto-compassion pour contrer notre tendance à l’auto-critique destructrice. L’auto-compassion c’est le fait de s’appliquer à soi-même la compassion et l’indulgence dont on fait preuve à l’égard des autres et plus particulièrement des personnes qui nous sont proches. Vous êtes d’accord avec moi pour dire que si un de vos amis rencontre des difficultés ou fait face à un échec, il y a assez peu de chances que vous lui disiez qu’il est « nul » ou qu’il est « vraiment trop con ». Non, vous allez plutôt lui remonter le moral et lui prodiguer des encouragements. Ici, l’idée c’est de faire pareil mais vis-à-vis vous.

L’auto-compassion vous permet de sortir des jugements et des émotions négatifs pour reprendre la main sur la situation et agir pour en sortir ou rebondir.

Comme d’habitude pour changer un comportement ou une habitude, il y a 2 temps : RÉFLEXION et ACTION.

  • Tout d’abord, il faut que vous commenciez à repérer les moments où vous vous auto-flagellez, parce que souvent on a tellement l’habitude de le faire que ça vient naturellement sans qu’on y prête vraiment attention.
  • Face à ces jugements que vous vous assénez – qui sont totalement subjectifs et probablement pas du tout le reflet de la réalité, essayez d’identifier le sentiment qui se trouve derrière, ce qui est important pour vous et que la situation menace. Par exemple :

Jugement

Sentiment

C’est important pour vous que …

Je suis trop con

Honte

Le travail soit bien fait

Je suis nul

Colère / Agacement

Vos amis sachent qu’ils peuvent compter sur vous

 

  • Maintenant, à chaque fois que vous repérez un jugement, placez vous dans la peau d’un de vos amis et tenez-vous le discours que celui-ci vous tiendrait si vous lui parliez de la situation. Encouragez-vous et reconnaissez les efforts faits !
  • Ensuite, profitez de la dynamique de ces encouragements pour identifier tout de suite la ou les action(s) qui vous permettront de vous sentir mieux et de sortir de la situation. Et, si vous avez la motivation, vous pouvez même en commencer une tout de suite !

Enfin, en bonus, vous pouvez aussi agir a priori. Ainsi, avant de vous lancer dans des actions à fort enjeu, plutôt que de vous mettre la pression et de viser toujours la perfection, adoptez plutôt un état d’esprit du type « je vais faire au mieux de mes capacités » et déterminez la part de réussite qui dépend uniquement de vous dans ces actions. Vous n’êtes pas responsable des facteurs extérieurs, uniquement de la façon dont vous réagissez à ceux-ci.

 

Vous allez voir que, en pratiquant l’auto-compassion, vous allez vous sentir mieux et avoir plus de facilité à rebondir face aux difficultés. Et ce qui est super, c’est qu’au fur et à mesure que vous la pratiquerez, ça fera des vacances à votre petite voix, et vous ressentirez moins ses effets néfastes sur votre stress et votre estime de vous.

 

Allez, c’est parti ! Encouragez-vous et parlez-vous gentiment, vous verrez ça dopera votre énergie pour agir. Et si vous ne savez pas encore clairement où vous voulez aller, vous pouvez télécharger gratuitement la fiche outil « fixez ses objectifs » en cliquant sur le bouton ci-dessous.

A vous de jouer ! 

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