Comment définir un objectif : 2 caractéristiques quasi-systématiquement oubliées !
Définir un objectif ? Vous allez me dire que c’est un sujet bateau, tout le monde sait le faire. Et tout le monde sait qu’un objectif doit être SMART ou encore KISS (Keep It Stupidly Simple). C’est vrai mais il y a un peu plus que ça.
Allons-y pour SMART, l’objectif doit donc être :
- Spécifique : l’objectif doit être précis et contextualisé mais aussi simple. Il est aussi plus facile de formaliser l’objectif de manière positive, avec un verbe d’action.
- Mesurable : des indicateurs doivent être définis pour permettre de savoir si l’objectif a été atteint
- Ambitieux (ou Acceptable) : l’objectif doit représenter un challenge sans toutefois être hors de portée
- Réaliste : il doit être accessible, c’est-à-dire adapté aux moyens et aux compétences de la personne en charge de sa réalisation
- Temporel (ou délimité dans le Temps): il doit être défini par une date de fin, voire de début, et des étapes intermédiaires.
Toutefois, une caractéristique très importante est régulièrement oubliée au moment de définir un objectif, qu’il soit professionnel (à titre individuel ou au niveau d’un service ou d’une entreprise) ou personnel, est le fait qu’il doit ETRE SOUS NOTRE CONTROLE. Cela sonne comme une évidence et, d’une certaine façon se rapproche de la définition du « R » pour « Réaliste », mais il n’est pas inutile de le rappeler.
Qu’est-ce que cela veut dire un objectif « sous mon contrôle » ? Cela veut dire que l’atteinte de celui-ci dépend uniquement de moi. Soyons clairs, selon cette définition, aucun des objectifs commerciaux qui m’ont été fixés par le passé ne répondaient à ce critère…
Prenons un exemple (très simpliste) pour mieux comprendre la portée de cette distinction :
Je suis un des responsables commerciaux de la société « Nos produits sont géniaux », M. Chef me fixe comme objectif d’augmenter les ventes France de 5% cette année. Problème : je n’ai en charge que la commercialisation de la région Centre.
Donc, au final, assez peu d’objectifs, en tous cas professionnels, peuvent répondre à ce critère. Attention, je ne vous encourage pas à cesser de vous fixer des objectifs ni à refuser tous ceux proposés par votre chef sous le prétexte qu’ils ne sont pas « sous votre contrôle ». Outre que cela ferait mauvais effet auprès de la Direction, cela serait surtout une source de démotivation ! Non, tout n’est pas si noir, il est possible de se fixer un ou des objectifs (s) même s’ils ne sont pas entièrement sous votre contrôle…
C’est ici qu’intervient la seconde notion souvent oubliée : pour atteindre un objectif, il ne faut pas se focaliser sur le résultat (quoi ???) mais sur le process. Halte là, ne quittez pas encore cette page pour cause de folie patentée de l’auteur, je m’explique. Non il ne faut pas se focaliser sur le résultat pour atteindre un objectif, il faut certes le garder en tête pour avoir une direction, mais cela s’arrête là.
Cela peut paraître surfait de le préciser ou carrément être du simple bon sens, mais penser à l’objectif ne permettra jamais de l’atteindre, cela peut – éventuellement – permettre de maintenir votre motivation dans le temps. Ce qui compte c’est d’engager toutes ses forces dans l’atteinte de l’objectif, et donc dans le process. Ouf, vous voilà rassurés ! Le process ce sont toutes les étapes qui permettent d’atteindre l’objectif ou, tout du moins, de s’en approcher.
Votre attention doit se porter à chaque fois sur le fait d’atteindre l’étape suivante – et uniquement celle-là – sans anticiper sur les étapes suivantes ou le résultat final. C’est la somme de ces étapes qui vous mènera à l’atteinte de l’objectif.
Evidemment, cela suppose que vous avez au préalable défini votre plan d’actions pour atteindre l’objectif, mais cela est une autre histoire…
Emilie Amic
Fondatrice de Luceliandre
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